Comment vivons-nous aujourd’hui ?

« La forme de vie de l’Ordre des sœurs pauvres, fondé par Saint François, est celle-ci : Observer le Saint Évangile, en vivant dans l’obéissance, sans aucun bien propre, et en chasteté (Règle de Claire 1,1-2)

Une vie de prière aux expressions variées

La vie des Sœurs Pauvres est un cheminement dans la foi et l’espérance, dans le chant de louange, le cri d’appel au nom de tous nos frères en humanité, l’action de grâce au cœur de l’Église, notre Mère.

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L’Office Divin

Par notre consécration nous avons reçues au cœur de l’Église la mission de chanter les louanges de Dieu à travers la liturgie des Heures et le chant des Psaumes, c’est la prière que le Christ lui-même avec son corps qu’est l’Église présente à son Père. Pour Claire, prier, signifie s’éveiller à l’amour de Dieu rendu visible dans le Christ crucifié, l’Époux de l’âme. Découvrir ce trésor, c’est devenir un avec celui qui nous a aimé le premier : le Christ crucifié.

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La célébration Eucharistique

L’Eucharistie si chère à Saint François et à saint Claire demeure le sommet de notre vie personnelle et communautaire. Elle a une place primordiale dans notre vie et elle s’approfondit dans le silence, les événements, les temps forts vécus ensemble. La vie des Sœurs pauvres ne tend à rien d’autre qu’à demeurer dans ce mystère et à y avoir part dans une intimité aimante avec le Christ.

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L’Oraison

Méditation de la parole, source et puissance pour notre vie quotidienne. Un temps où l’on s’assoit avec le Seigneur dans la simplicité et la profondeur d’une rencontre de Foi. Une vie de Clarisse n’est pas possible sans la connaissance de l’Évangile, sans sa fréquentation quotidienne dans la contemplation et la prière.

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L’Adoration Eucharistique

L’Adoration silencieuse du Saint Sacrement : c’est se mettre tout simplement devant la Présence-Même : Jésus.

« Place ton esprit devant le miroir d’éternité, place ton âme devant la splendeur de la gloire, place ton cœur devant la figure de la divine substance et par la contemplation, transforme-toi en l’image même de la divinité, pour ressentir toi aussi ce que ressentent les amis » (3LAg12).

La vie fraternelle

Claire savait que l’amour des autres qui brûlait son cœur était un don de Dieu et la communauté est le lieu de sa croissance et d’approfondissement de la connaissance du Seigneur. « Aimez-vous les unes les autres de l’amour dont le Christ vous a aimées ; cet amour que vous possédez à l’intérieur de vos âmes, manifestez-le au dehors par des actes afin que, stimulées par cet exemple, toutes les sœurs grandissent toujours dans l’amour de Dieu et dans l’amour les unes des autres. » (Testament de Claire, 18).

Cela se vit à longueur de journée :

  • Dans le silence
  • Dans les rencontres fraternelles
  • Dans l’accueil de nos diversités
  • Dans le partage des responsabilités
  • Dans les travaux communs
  • Dans les récréations
  • Dans le pardon mutuel

Dans la pauvreté du Christ

A la suite de François et de Claire, nous sommes appelées par l’imitation du Christ pauvre à la liberté des enfants de Dieu ; liberté par rapport :

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Biens matériels

Vivre sans possession ni revenu stable : ‘’ne recevoir et n’avoir ni possession ni propriété, ni par elles-mêmes, ni par personne interposée’’ (Reg CL 6,12 ; Test CL 53-55)

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Au désir d’amasser plus pour demain et après-demain

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Surtout liberté par rapport à nous-mêmes de notre soif de domination et de notre égoïsme

‘’O bienheureuse pauvreté qui à ceux qui la chérissent et l’embrassent, procure les richesses éternelles ! Ô sainte pauvreté, à ceux qui l’ont et la désirent, Dieu promet le royaume des cieux et offre sans ombre d’un doute la gloire éternelle et la vie bienheureuse. O pieuse pauvreté qu’à daigné embrasser par-dessus tout le Seigneur Jésus-Christ, qui régissait et régit le ciel et la terre.’’

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Notre vie de travail

Appelées à la pauvreté spirituelle et matérielle, nous n’échappons pas à la condition humaine qui dans la réalité de notre nécessite un travail. Claire qui ne refusait « ni les privations, ni l’effort, ni les épreuves », nous incite à recevoir le travail est une grâce et l’assumer avec joie. La nécessité du travail fut toujours mise en valeur dans la vie de Claire et de François ;’’vivre du travail de ses mains et recourir à la quête si cela est nécessaire, le travail est facteur d’équilibre, il fait partie de notre option de pauvreté, de notre souci de gagner notre vie. Par lui nous rejoignons tous nos frères en humanité. Chaque monastère, ouvert au monde et au besoin des hommes, gardant le souci constant d’une solidarité réelle avec les plus défavorisés.

Dans l’ouverture et l’accueil

Des hommes et des femmes de toutes races langues et nation sont présent dans notre vie à chaque instant : ils viennent prier avec nous, se confient à nos prières, ils viennent partager leurs joies et leurs peines ainsi que les nôtres. Parfois ils sont là tout simplement, tous aimé par le Christ qui est nous a aimé jusqu’au bout.

Le Travail

Appelées à la pauvreté spirituelle et matérielle, nous n’échappons pas à la condition humaine, qui dans la réalité économique de notre temps, nécessite le travail. Claire, nous incite à recevoir le travail comme une grâce et à l’assumer avec joie et allégresse. Vivre du travail de nos mains puis recourir à la quête si cela est nécessaire fait partie intégrante de notre vie de sœurs pauvres. Par lui nous rejoignons tous nos frères en humanité. Notre monastère, ouvert au monde et au besoin des hommes, garde ce souci constant d’une solidarité réelle avec les plus défavorisés.

Dans une fidélité à l’Eglise

François comme Claire choisissent de vivre leur idéal de vie dans l’Église. A leur suite, nous nous sommes senties filles de l’Église enfuies au cœur de l’Église, appelées et mises à part pour l’Église… C’est dans sa Sainte Église que Dieu a engendré l’Ordre des Sœurs pauvres de Sainte Claire : « Je recommande toutes mes sœurs, présentes et à venir, à notre mère la Sainte Église romaine. Je lui confie ce petit troupeau que le Seigneur notre Père a engendré dans sa sainte Église grâce à la parole et à l’exemple de François » (Test Cl, 13). Faire corps avec l’ensemble de toute l’Église ‘’famille de Dieu’’ là où nous sommes implantées, avec ses pasteurs, une communion qui nous fait entrer dans le mystère du Christ et de son corps qu’est l’Église.

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Fidélité à l’idéal de Saint François

‘’Le Fils de Dieu s’est fait pour nous la voie, que par l’exemple nous a montrée et enseignée notre très Bienheureux Père François, son vrai amant et imitateur. ‘’

Une vie en retrait et une ouverture au monde

Notre Forme de vie est une vie en retrait et une ouverture au monde. Vivre en retrait du monde pour accueillir, partager plus profondément la vie des hommes et leurs aspirations.  La clôture dans l’Esprit de Claire est une oasis de vie, un espace où s’épanouit la vie. La clôture la plus intime c’est notre cœur. Des hommes et des femmes de toutes races langues et nations sont présents dans notre vie de chaque jour : ils viennent prier avec nous, se confient à nos prières, ils viennent partager leurs joies et leurs peines ainsi que les nôtres. Parfois ils sont là tout simplement, tous aimé par le Christ qui le premier nous a aimé jusqu’au bout. Claire nous rappelle que nous sommes le Corps du Christ et que nous sommes appelés à vivre dans le mystère du Christ comme des collaborateurs de Dieu : « Je te considère comme une auxiliatrice de Dieu même, comme le soutien et le réconfort des membres abattus de son Corps ineffable » (3LAg 8). Le monde et l’histoire sont eux aussi le temple où Dieu habite. C’est dans le réel, dans le monde et dans l’histoire que Dieu a choisi de se révéler. Bien que nous, de par notre engagement, nous n’appartenons plus à notre famille, nous les portons tous dans prière. L’engagement envers Dieu devient un engagement envers toute la création de Dieu.